Mercantour tour 2018

Publié le 3 septembre 2018 par Nathalie F.
du 14 juillet 2018 au 21 juillet 2018
  Journée 1
Voilà ,on y est !Depuis des semaines que je peaufine le programme de cette semaine « Mercantour Tour « que j’ai bien vendu à 5 Gumistes enthousiates et affûtés (enfin certains…) :je réserve, j’annule,j’explique ,je ré-explique (matos,horaires,logistique,etc .. ) .Le trajet en Peugeot Expert 6 place 250 000 km au compteur est passé comme une lettre à la Bonette !Casse croûte au coucher du soleil à Halte 2000 :magistral timing et ambiance fort sympathique (notez l’adresse :route de la Bonette à 2000m d’altitude).Une nuit tranquille sous la tente fixe avec couettes et oreillers  au gîte de Boréon (point d’arrivée dans 6 jours).Un taxi nous transfert ce matin dans la vallée suivante à une 30 taine de km au Pont du Countet ,les sacs sont lourds pour certain(e)s (nous comprendrons plus tard pourquoi …) .Direction la Vallée des Merveilles par le Pas de l’Arpette,le lac Mouton,les lacs Long, le lac Fourca sous une météo agréable  .Malika ne semble pas avoir capté que nous partons pour 6 jours de rando et non pas pour un trail de quelques heures !! Rapidement ,elle adoptera un pas de sénateur … Nous découvrons la vallée des Merveilles sous l’œil réprobateur d’un berger suspicieux …Le sentier longe ensuite les lacs du Basto,Noir et Vert en balcon . Encore des bouquetins,marmottes,chamois pour nous distraire . Après 1300 m de D+ et 766 de D- et 19km ,le refuge de Valmasque est en vue,posé sur son caillou au bord du lac .Serons nous à l’heure pour voir la finale de la coupe du monde sur écran géant ? Que nenni !Quand nous arrivons ,il y déjà 1-0 et une douzaine de randonneurs qui écoute le match à la radio sur la terrasse .Ambiance dont l’on se souviendra !Nous arroserons comme il se doit cette victoire (qui ne changera pas le monde …)C’est qui les Champions ??Cette belle journée avec cette belle équipe s’achève . 
Daniel
Journée 2
Réveil tranquille, la coupe du monde en poche, le paysage est sublime. La météo ne s’annonce pas favorable même si nous partons sous un beau soleil. Traversées de petits barrages bucoliques avant une montée raide vers le « pas de la fous ». L’endroit est désert, très minéral, parsemé de névés. Arrivée au passage (2 828m), la météo se gâte, brève hésitation entre sommets avoisinants et refuge plus bas, et nous repartons. Nous descendons, surfons sur les névés. Rencontres de proximité avec des bouquetins puis .. goretex et protection sac pour la première (et dernière) pluie. L’arrivée se fait sans encombre, gentiment trempés, au refuge de Nice après 4h, 645 de D+ et 500 D-. Avec des orages et de fortes pluies, l’après midi est consacrée à la lecture, aux jeux, à la sieste. Bien géré Daniel 🙂 
Edouard et Malika

J3 – Refuge de Nice (2232m) – Refuge de Cougourde (2090m) – 16,5 km – 985mD+

Nous quittons le beau Refuge de Nice sous un ciel bien lavé et nettoyé de tout nuage !!! Direction le Pas du Mont Colomb (2548m). Nous descendons par le GR 52 en direction de la Madone de Fenestre mais afin d’éviter quelques km peu utiles, nous coupons dans le bas du vallon pour rejoindre le sentier directions le Pas des Ladres sur le versant en face. Petite traversée de ruisseau biennn frais … nous n’avons pas l’agilité des chamois que nous avons croisés le matin !!  Pause pique-nique au Pas des Ladres (2448m). Jusque-là tout va bien, le chemin est bucolique, l’équipe joyeuse, le décors magnifique … Jusque-là … Car au moment de repartir, c’est-à-dire de remettre les chaussures posées pour aérer les pieds pendant la pause … « Ohhhh ben merdre alors … » je m’aperçois que la semelle de ma chaussure gauche est presque totalement décollée … C’est pas banal ça L … Bon et bien, rafistolage express avec du strap (d’une efficacité redoutable) avec l’énorme espoir de trouver une bonne colle efficace au refuge le soir …

Nous prenons la descente, pause contemplative au Lac de Trecolpas, revigorante pour celles qui auront eu le courage de tremper les jambes dans cette eau à 10°C. Puis on rejoint le refuge de Cougourde, notre étape du soir, via le val du Haut Boréon.

Après une bonne petite bière du Comté pour se remettre de ces émotions et pas de colle efficace à l’horizon… c’est pas tout mais … Qu’est ce qu’on fait Dany ? Tu crois qu’il faut que je vous abandonne là ? Réponse : « Hum, on verra ça demain » . Bon d’accord !!

Gaëlle

J4 – Refuge de Cougourde (2090m) – Rigugio de Genova Figari (2000m)

Première mission ce matin pour Dany Mac Gyver : rafistolage d’une chaussure en détresse. Objectifs : des soins palliatifs pour qu’elle puisse tenir les 3 jours qu’ils nous restent, soit, avec les moyens du bord : cordelette, lacets, scotch et strap … ! Je vais peux être devoir dormir avec ma chaussure les prochaines nuits mais il faut ce qu’il faut si je veux pouvoir aller au bout du trek !!!

Nous commençons par reprendre un bout de notre chemin de la veille, nous repassons vers ce très beau lac de Trecolpas et le fameux pas des Ladres que ma chaussure et moi nous ne risquons pas d’oublier !!!

Le sentier direction le Col de Fenestre (2463m) nous offre le spectacle de quelques bébés bouquetins J. Le col de Fenestre fait frontière avec l’Italie et pour continuer notre aventure pas banale : le douanier qui nous accueille au col-frontière pour contrôler nos papiers c’est un bouquetin (!!!), qui passe tranquillement à côté de nous ! Enfin … tranquillement jusqu’à la réception d’un appel (et oui, au col, y avait du réseau !). On ne dira pas qui a décroché, code de déontologie de la Dream Team oblige 😉 !!!!

Nous prenons la descente avec une pensée, comme nous le rappel un panneau, pour ceux qui sont passés par cet endroit il y a 75 ans pour des raisons bien plus tristes.

Un peu plus bas dans la descente nous faisons un petit arrêt technique et voilà que notre Dany magique reviens … avec une paire de chaussures dans les mains !!! Non non Dany n’a pas décidé de poser ses chaussures pour un simple arrêt pipi… il a simplement trouvé une paire de pompes abandonnées au beau milieu de la montagne … pour les mêmes raisons que le sort subit par les miennes !! Pour continuer dans l’improbable : la chaussure encore en état est le pied dont j’ai besoin et elle doit faire une ou deux pointure de plus que moi dont c’est largement jouable !!!! N’en revenant pas ni les uns ni les autres de cette incroyable enchainement de péripéties, nous reprenons notre chemin, avec une paire de pompe de secours dans le sac pour ma part.

Nouvelle pause à proximité du Refuge Soria Elena (1840m) avant d’attaquer la montée au Colle di Fenestrelle. Selon l’expression consacrée du moment j’arrive en haut « au bout de ma vie », épuisée par le poids des pompes en plus, le soulagement, cette dernière montée à l’heure où je crève de faim, bref… y a plus de son !!!

Dernière descente pour rejoindre le Refugio di Genova, posé entre deux lac, sous le soleil … magnifique récompense. Une belle soirée avec apéro Spritz et repas à l’Italienne pour clôturer cette intermède incroyable !!

Gaëlle

Journée 5

Nous quittons le refuge Genova-Figari qui est situé entre deux lacs : le Brocan et le Chiotas. Nous longeons la rivière Brocan, puis montons en direction du col de Brocan (2892 m). L’ascension engagée est réservée à des randonneurs experts (« riservata ad escursionisti esperti ! »). En effet, nous traversons des névés, certaines parties sont glissantes et il y a des éboulis. Nous arrivons finalement tous au sommet et y pique-niquons en observant les chamois et bouquetins. Revigorés, nous reprenons nos bâtons et entamons la descente. Nous prenons l’option de la variante « lago di Nasta ». Le paysage est magnifique ! On pourrait se croire en Islande ou Patagonie avec des icebergs qui présentent une couleur bleutée. Malheureusement, étant donné la quantité de neige, il nous sera impossible d’envisager de faire la Cima di Nasta (3100 m). Nous poursuivons donc la descente (en mode « chamois ») en direction de notre Refuge : « el Remondino ». L’accueil est sympathique : spectacle de bouquetins, gâteaux, café et douche pour les plus propres du groupe!

Lauriane
Journée 6
Départ pour notre dernière journée. Nous quittons l’Italie. Les corps commencent à souffrir. Le parcours est superbe, entre ruisseaux, cascades et névés. Les chamois, bouquetins, marmottes et fleurs superbes sont toujours très présents. Nous rejoignons le col du Mercantour (2 639m) et certains gravissent la « Cime » quelques pas plus haut (2 772m). Ponctuée par un pique nique au bord du ruisseau la longue descente nous guide à notre refuge de départ, Le Bornéon, après 15 km, 612D+ et 1511 de D-. Les genoux ont un peu reçu sur cette belle descente et la convivialité du refuge (malgré un gardien – Maxime – légèrement dépressif) ponctue une semaine formidable.
Edouard et Malika
Catégorie: Randonnée pédestre

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GUMS, comme ça se prononce...