Le Banc Plat, la Dent des Portes et une apparition

Publié le 13 septembre 2022 par Bertrand C.

L’Amiral avait dans son stock une bien belle itinérance qui nous a portés le long d’une jolie crête dans ce merveilleux massif des Bauges. C’est un peu sa maison mais il avait dans son équipe un autre fin connaisseur du milieu, Dany Cool.

Départ de Mont Derrière près de Bellecombe en Bauges, direction Le Reposoir (celui des Bauges) puis Bornette, refuge de la Combe et ce magnifique plateau au Nord de la montagne du Charbon. « Avec l’âge je ressens de plus en plus tôt le changement des saisons »; ce fut dit. Et le fait est que nous avions là une lumière adoucie sur une chaume qui avait certes un peu reverdi après la sécheresse mais les signes du passage à l’automne marquaient nos sens d’aventuriers des cimes. Si si.

Magnifiques chevaux et biquettes en liberté. Nous intéressons plus les biquettes que les chevaux. Je ne sais pas s’il y a là un signe de la part du grand Créateur.

Ensuite restons discrets sur notre erreur d’orientation pour aborder la pente qui mène à Banc Plat; notre juniorité (à peu près 90 ans de pratique cumulés) nous excuse amplement. Insistons plutôt sur ce nom étrange: « Banc Plat ». Le bauju a une notion bien à lui de la platitude.

Nous nous engageons alors sur le clou de l’itinéraire, une magnifique crête qui nous amène à poser les mains sur le calcaire; c’est rigolo. Les photos témoignent du style de parcours. Accessible. Disons que pour reprendre une phrase entrée dans la mythologie du club « c’est facile mais ‘faut pas tomber ».

Là-haut la vue est superbe sur les Alpes, des Aravis à la Meije.

L’Amiral et Dany ont une grande faim; je dois faire appel à toute mon autorité naturelle pour imposer de faire la pause après avoir franchi les difficultés. C’est vers 13h que nous atteignons victorieux la Dent des Portes. Nous ne sommes pas seuls; ce n’est donc pas une première mondiale. J’avais espéré un instant.

La descente se déroule tranquillement et peu avant l’arrivée, quand nous abordons une clairière, nous sommes témoins d’une apparition: une nymphe traverse la clairière alors baignée d’une lumière un brin surnaturel. La sirène des bois, équipée de sous-vêtements qui n’auraient pas permis de survivre longtemps à un hiver arctique, la sirène des bois donc avance d’un pas régulier et coupe notre route en nous ignorant superbement. Elle disparaît comme elle est apparue, parmi les épicéas. Il faut préciser ici que nous n’avons pas abusé d’alcool puisque la fiole de Génépi de Dany était quasiment vide lorsqu’il l’a sortie de son sac après le repas. Ou alors nous sommes totalement alcooliques et c’est le manque qui nous a fait délirer ! Vous pardonnerez notre pruderie mais nous n’avons pas pris de photo de la furtive.

En conclusion une balade qui nous en a vraiment mis plein les yeux.

Catégorie: Vie du club, Randonnée pédestre

3 commentaires

  1. Une bien belle journée en belle compagnie et une bière « La Baujue » pour clôre la séance !
    Arvi pa

  2. chouettes photos!pas mal le pas en 6e, j’attends d’avoir des détails sur la technique

  3. Tiens Daniel a oublie de me parler de cette sirène des bois ‍♀️ … le fripon

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